French Touch Tour

Roustem SAĂŹTKOULOV & Fanny CLAMAGIRAND
29 avril 2021   

A PROPOS DES ARTISTES

FANNY CLAMAGIRAND 

La musique : une Ă©vidence ! 


Elle fait partie de ces artistes dont le talent s’est rĂ©vĂ©lĂ© très tĂ´t, au sortir de l’enfance ; de ceux que l’on a vu grandir, s’épanouir, se dĂ©marquer. L’aisance, l’autoritĂ©, l’élĂ©gance et la finesse de son jeu se sont rapidement imposĂ©es. Fanny Clamagirand entretient un rapport qui semble si naturel et spontanĂ© avec son instrument qu’on ne peut imaginer le travail, la recherche et l'introspection qui ont accompagnĂ© son parcours . Le violon est entrĂ© dans sa vie par hasard - faute de place dans la classe de piano convoitĂ©e Ă  l’origine - mais s’est tout de suite accordĂ© au tempĂ©rament de cette enfant posĂ©e dotĂ©e dĂ©jĂ  d’une fine oreille musicale et dont la maturitĂ© et la prĂ©cocitĂ© impressionnent dĂ©jĂ . « Dès l’adolescence, il m’est apparu Ă©vident que la musique serait mon mĂ©tier » confie-t-elle. Un mĂ©tier dont elle apprend les fondements aux cĂ´tĂ©s de grands pĂ©dagogues, hĂ©ritiers, pour la plupart, de la prestigieuse Ă©cole russe, Ă  commencer par Larissa Kolos qui lui en rĂ©vèle les clĂ©s, façonne son tempĂ©rament et l’encourage Ă  se confronter, très vite, Ă  la scène comme aux Ă©preuves si formatrices des concours internationaux, oĂą elle brille. 

Des rencontres dĂ©terminantes. 

Mais la jeune violoniste a besoin d’élargir ses horizons, de se frotter Ă  d’autres approches de travail et d’interprĂ©tation auprès de diffĂ©rents maĂ®tres : Jean-Jacques Kantorow Ă  Paris, Itzhak Rashkovsky Ă  Londres, Pavel Vernikov Ă  Vienne ou Oleksander Semchuk Ă  Fiesole en Italie. « C’est en me nourrissant de toutes ces expĂ©riences, au contact de ces professeurs aux visions diffĂ©rentes, que j’ai pu construire et affirmer ma vraie personnalitĂ© » nous dit-elle. Tous l’ont convaincue de suivre cette ligne directrice qui Ă©tait la sienne au dĂ©part, forgĂ©e par l’écoute des enregistrements de Maxim Vengerov, son tout premier modèle : une technique d’archet incomparable, une maĂ®trise du son et du vibrato, une expression et une dimension artistique typique de l’école russe. La rencontre avec Anne-Sophie Mutter lui rĂ©vèle, ensuite, le sens du collectif qu’elle partage avec d’autres jeunes solistes au sein d’un ensemble de virtuoses accompagnant la violoniste allemande, en tournĂ©es internationales : « On peut parler ici d’une troupe guidĂ©e par une vĂ©ritable Ă©mulation et un engagement au service de la perfection d’ensemble ». 

Une musicienne curieuse et engagĂ©e. 

Cette ouverture d’esprit se traduit Ă©galement Ă  travers un vaste rĂ©pertoire dont Fanny Clamagirand a entamĂ© l’exploration dès l’enfance, « sans aucun prĂ©jugĂ©, avec l’envie de dĂ©couvrir tous les styles possibles, de traverser toutes les Ă©poques, de Bach Ă  Messiaen ou Chostakovitch ». Choisissant avec audace, Ă  22 ans, les sonates d’YsaĂże pour son premier enregistrement, avec lequel elle fait sensation, la violoniste y rĂ©vèle d’emblĂ©e sa subtile maĂ®trise des couleurs, une virtuositĂ© Ă©blouissante et un sens de l’imagination qu’elle dĂ©ploiera, ensuite, dans le cadre d’une remarquable intĂ©grale des oeuvres pour violon et piano et des concertos de Saint-SaĂ«ns. Ainsi s’impose-t-elle comme une ambassadrice de ces deux compositeurs, revendiquant son devoir de « redonner vie Ă  certaines de leurs oeuvres dĂ©laissĂ©es qui mĂ©ritent tant de retrouver les faveurs du public ». Si la musique française semble tellement bien s’accorder Ă  son jeu particulièrement raffinĂ©, ciselĂ© et lumineux, les concertos de Vivaldi, les romantiques allemands comme la musique du XXème siècle et mĂŞme la crĂ©ation lui permettent de tĂ©moigner d’une large variĂ©tĂ© d’expressions et d’une grande libertĂ© d’interprĂ©tation. Toujours soucieuse d’éveiller notre curiositĂ©, elle n’hĂ©site pas Ă  associer grand rĂ©pertoire et dĂ©couverte au sein d’un mĂŞme programme, couplant par exemple, au disque, le cĂ©lèbre concerto de Beethoven Ă  une oeuvre rare du compositeur letton Peteris Vasks. 

Un besoin de partage et de dialogue. 

Ces rĂ©pertoires, ces expĂ©riences musicales, Fanny Clamagirand les partage, depuis ses 15 ans, avec son fidèle et prestigieux compagnon : un violon de Matteo Goffriller fabriquĂ© Ă  Venise aux alentours de 1700. « Il est comme un partenaire, aussi vivant que moi, avec lequel j’ai tissĂ© des liens très forts. Il a sa propre personnalitĂ©, beaucoup de caractère, parfois rebelle !, et m’offre une formidable palette de couleurs et d’expressions ». C’est avec lui qu’elle s’épanouit sur scène, s’y livre avec un engagement total et profond : « Le concert est pour moi un moment unique d’inspiration, d’échange et de communion avec le public mais aussi une remise en question permanente. Sur scène, j’ai l’impression de me mettre Ă  nu, portĂ©e et galvanisĂ©e par un trac qui me donne des ailes. C’est un lieu oĂą je me sens libre et heureuse ». Et si les notes comme les applaudissements la nourrissent, c’est aussi dans le silence « qui prolonge le son et remplit tout autant l’espace au concert » que la violoniste avoue ressentir ses plus grandes Ă©motions. PersonnalitĂ© rayonnante et volubile, elle tĂ©moigne d’une vraie facultĂ© Ă  susciter le dialogue en sonate, en trio comme en concerto, genre qu’elle aborde avec le mĂŞme esprit de partage. Car c’est Ă  l’écoute des autres - maĂ®tres, partenaires, chefs ou compositeurs - que la musicienne a su trouver sa route, construire une solide carrière internationale et s’imposer comme l’une des figures attachantes et incontournables du violon français. 





 ROUSTEM SAITKOULOV 

 Issu de la prestigieuse Ă©cole russe de piano, Roustem Saitkoulov est formĂ© au Conservatoire TchaĂŻkovski de Moscou. Il remporte plusieurs prix internationaux, dont le Piano Masters de Monaco. Il se produit dans des grandes salles : Pleyel et le Théâtre du Châtelet Ă  Paris, Wigmore Hall Ă  Londres, l’Accademia Santa Cecilia Ă  Rome, Tonhalle de Zurich, Konzerthaus de Berlin, Philharmonie de Saint-Petersbourg, Metropolitan Art Space de Tokyo, National Center for the Performing Arts Ă  PĂ©kin… 

Il participe dans des festivals prestigieux de Bologne, Rimini, Merano, Montreux, La Roque d’AnthĂ©ron, Toulouse, Montpellier et Edimbourg. Il joue avec de grands orchestres : l’Orchestre Philharmonique de Saint-Petersbourg, Royal Philharmonic Orchestra de Londres, Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Orchestre Symphonique de Prague, Tonhalle de Zurich, Orchestre RAI de Turin, Sinfonia Varsovia, Orchestre Municipal de SĂŁo Paulo, Orchestre Symphonique de PĂ©kin ou Tokyo New City Orchestra. 

 Roustem Saitkoulov rĂ©alise de nombreux enregistrements, dont un rĂ©cent disque consacrĂ© aux 4 ballades de Chopin qui a Ă©tĂ© très chaleureusement saluĂ© par la presse. Formant un duo avec Maxim Vengerov depuis de nombreuses annĂ©es, il se produit dans les salles les plus prestigieuses des quatre continents, dont rĂ©cemment Suntory Hall de Tokyo, Carnegie Hall de New York, Philharmonie de Paris et Conservatoire G.Verdi de Milan.