La diversité entrepreneuriale est une richesse, qui contribue au dynamisme de la société. Aujourd’hui, les structures d’accompagnement à la création d’entreprise sont confrontées à une pluralité de profils d’entrepreneurs (entrepreneurs des quartiers et territoires fragiles, demandeurs d’emplois) engagés dans une multiplicité de situations entrepreneuriales. Pourquoi ces profils sociologiques sont les plus difficiles à prendre dans nos filets ? Comment s’adresser à ces entrepreneurs atypiques pour qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement adapté et créer des emplois (Aller vers) ? Comment capter ceux qui, du fait de la crise ou non, se sont lancés sans être accompagnés ? Pourquoi certains créateurs ne poussent pas la porte des structures d’accompagnement et/ou de financement ( Faire venir) ?

Un jeune créateur dispose parfois d’une expérience entrepreneuriale auprès d’un opérateur de la sensibilisation et/ou pré-accompagnement alors qu’il était encore étudiant ou en établissement secondaire. Comment articuler les multiples prises en charge de son projet lors de son changement de statut ? Comment veiller à assurer une transition sereine entre sa structure « jeune » et une structure d’accompagnement et/ou de financement de droit commun ? Comment clarifier les compétences de chacun des acteurs pour éviter les chevauchements et les redondances ainsi que flexibiliser et modulariser les approches en prévoyant des passerelles ? Comment orienter les jeunes (information/formation) ? Par quels outils ? Comment acculturer le monde enseignant et les jeunes sur les différents types d’accompagnement (communication) ?

Mieux accompagner les entrepreneurs, anticiper les mutations de l’économie et préparer aux ruptures à venir….Quels sont les créateurs qui incarnent les nouveaux défis dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la santé, de la mobilité, de la transition écologique et énergétique, du numérique et de la sécurité ? Quels sont ces porte-drapeaux qui s’intéressent à l’épanouissement de l’individu, au travail, à la formation et aux dynamiques territoriales ? Quels secteurs porteurs pour Demain ? Comment armer l’entrepreneur pour s’intégrer dans les nouveaux marchés ? Ces enjeux sont les fondements de la croissance de demain. Entrelacés, interconnectés et par nature complexes, ils s’expriment de concert dans les projets entrepreneuriaux qui seront présentés avec pour seul objectif : s’appuyer sur ces exemples variés pour conseiller les futures pépites et faire émerger les gisements de valeurs dans le dialogue des énergies novatrices.

Face à l’urgence climatique (rapport 2021 du GIEC) et à la réglementation croissante (bilans carbone, prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans le reporting extra-financier, audit énergétique etc.) qui va s’appliquer aux entreprises, comment intégrer le développement durable à la création d’entreprise ? Comment les solutions déployées dans le cadre du Plan Climat de Bpifrance peuvent être adaptées à la création d’entreprise ? Faut-il produire des incitations ? Valoriser les projets durables et responsables ? Proposer un cahier des charges de la transition ou un plan d’action ? Comment intégrer le sujet du climat dans la démarche accompagnement ? Comment les réseaux d’accompagnement se mettent eux-même en transition dans leur organisation interne ? Faut-il conditionner l’accompagnement au respect de la TEE ?

Si l’entrepreneuriat des femmes nécessite d’être soutenu par des actions renforcées, c’est parce que les femmes demeurent sous-représentées et ne constituent que 30% des créateurs d’entreprises. Une des raisons invoquées : des biais psychologiques, le regard que portent les femmes sur elles-mêmes et des stéréotypes de genre inscrits dans les mentalités qui freinent la capacité des femmes à entreprendre. Les femmes possèdent des entreprises plus petites, qui génèrent un chiffre d’affaires inférieur et présentent une croissance plus lente que celles de leurs homologues masculins. Des chercheurs ont mis en évidence des distinctions entre hommes et femmes, sur le plan des motivations, du mode de gestion, de la performance de l’entreprise, des besoins de formation, de l’accès aux financements, de la conciliation travail-famille, et enfin de la participation aux réseaux d’affaires. Quels sont les facteurs potentiellement explicatifs de la concrétisation ou de la non concrétisation, par les femmes, de leurs projets entrepreneuriaux ? Pourquoi observe t-on chez les entrepreneures un développement plus lent et une ambition plus modérée ? Comment y remédier ?

Aujourd’hui, des solutions de financement existent à chaque moment de vie de l’entrepreneur et pour tous les profils. Cartographions l’ensemble de ces dispositifs pour mieux les connaître, comprendre leur adéquation avec la nature et la maturité du projet, découvrir le éventuelles failles de prise en charge et réunir l’ensemble des acteurs du financement autour d’un même objectif : assurer une continuité de financement sur l’ensemble du parcours de l’entrepreneur !

La cession/reprise, opération complexe par nature, est une « histoire de vie », vécue comme une rupture dans le parcours professionnel et personnel des cédants comme repreneurs. Pour autant cette transition psychologique, si elle est accompagnée, peut garantir le succès du projet repreneurial et assurer la sauvegarde des emplois et des savoir-faire dans les territoires. Comment se fédèrent et se coordonnent les différents interlocuteurs sur cette thématique ? Quelles stratégies mettre en place pour ne pas négliger le facteur humain tant du duo cédant-repreneur que des salariés ? Comment faire connaître et faciliter le repreneuriat, une stratégie d’avenir pour relancer l’économie ?

Si le nombre de défaillances d’entreprises se stabilise à un niveau historiquement bas en 2021, du fait des mesures massives de soutien public à l’activité, ces dernières pourraient repartir à la hausse, avec un effet de rattrapage, du fait du retrait progressif des dispositifs d’aide aux entreprises. Les entrepreneurs en faillite nécessitent un accompagnement adapté pour maintenir leur emploi, qu’ils rebondissent par le salariat ou via un nouveau projet de création/reprise d’entreprise. Quels sont les éléments fondamentaux du rebond des entrepreneurs ? Comment traversent-ils les crises? Quelles sont leurs ressources ? Pourquoi certains rebondissent plus vite ? Comment susciter la résilience de l’entrepreneur et prévenir l’échec dès le début de son parcours ? Quels informations clés sont à transmettre (préparation psychologique, financière, juridique) Comment accompagner les entrepreneurs en situation d’échec ? Quelle posture l’accompagnant doit adopter ? Où doit s’arrêter l’accompagnement dédié à la création et où commence l’accompagnement de l’échec ? Quelle place du réseau générique dans l’accompagnement des entrepreneurs en difficulté/en crise ? Est-ce que tous les réseaux doivent s’emparer du sujet ?